Façonnée par des études de géologie et d’archéologie, Delphine Nardin est une autodidacte du bijou. Sa démarche s’apparente à celle d’une artiste. Chaque pièce, unique, naît de ses intuitions et de trouvailles inattendues. Les matières sont porteuses de mémoire et d’énergie : verre dépoli sublimé par l’érosion, pierres brutes, vestiges glanés de part et d’autre…À l’obsession de la matière répond un souci de la forme, contemporaine. La fulgurance du geste établit les rapports subtils de couleurs, les échos entre les proportions. La verticalité et l’horizontalité, les droites et les courbes, la puissance et la fragilité dialoguent en permanence.
La technicité des articulations confère légèreté et mobilité aux bijoux. Les matériaux glanés qu’elle recycle portent la trace d’accidents, du passage du temps, sans qu’elle en modifie l’aspect. En toile de fond, l’idée de s’abstraire du temps, de puiser le beau dans la simplicité, et de capter une trace de l’immatériel.
Ses pièces uniques sont présentées chez Naïla de Monbrison à Paris, Moreupstairs Gallery à Bruxelles, Objet d’Emotion gallery à Londres, Galerie Annick Zufferey à Genève…elle participe également régulièrement à des expositions à Londres, New-York (Loot, Museum of Art and Design), et avec ses galeries.
« Glaner est la source à laquelle mon imaginaire éclot. Depuis les immenses plages de mon enfance, où j’inventais des jeux avec les objets et rebus trouvés sur place, jusqu’à aujourd’hui, c’est une ressource vitale et nécessaire.
J’aime la beauté de ces objets trouvés, réminiscences industrielles accidentées, vestiges du vivant, qui portent l’empreinte du temps. Mon travail ne cherche qu’à magnifier ce que ces matériaux racontent par eux-mêmes, à inventer une architecture mobile qui les sublimera. En les associant à un métal précieux, en jouant avec les vides et les pleins, la lumière, dans un geste que je veux le plus économe, c’est une certaine idée du beau que j’essaie de faire advenir. »